Transactions immobilières: vers une progression des anciens bâtiments
L’immobilier ancien enregistre une hausse de pratiquement 16% en 2015, et ces investissements poursuivent leur progression pour des prix repartis qui remontent depuis la fin de l’année dernière.
Une reprise générale
C’est en Bretagne avec plus de 20% que la reprise est la plus significative, tandis que la Corse n’excède pas les 4,8% et l’Ile-de-France se place en bonne place avec une remontée de 16,6% selon les statistiques régionales de la FNAIM. Des calculs qui malheureusement ne font pas apparaître la comparaison entre les villes et les zones rurales. L’immobilier se redresse donc, les professionnels constatant avec satisfaction une reprise des résidences secondaires, tout comme les habitations principales ou encore les achats locatifs.
Alors même que les loyers dans l’ancien baissent dans tout l’hexagone, l’investissement dans le locatif suit la reprise générale. Le nouveau prêt à taux zéro encourage cette remontée grâce à des conditions plus favorables. Permettant un financement pouvant monter jusqu’à 40%, cette mesure impose de réaliser des travaux à hauteur de 40% du montant de l’achat et de réaliser avec ce prêt, sa première acquisition immobilière.
Un optimisme modéré
Une demande plus forte qui s’accompagne d’une augmentation des prix de 2,2% en province et 0,7% en Ile-de-France, au quatrième trimestre 2015. Une tendance qui devrait se maintenir au cours de l’année 2016 mais qui, si les prix poursuivent leur montée, fait craindre une nouvelle rechute. Les professionnels restent malgré tout confiants, constatant que les vendeurs savent être raisonnables et tendent à revoir leurs prix de vente un peu à la baisse, favorisant ainsi l’acte d’achat.
Une autre inquiétude s’empare des agents immobiliers et tient dans une demande inadaptée à l’offre. En effet, les habitations principales de taille trop imposante ne trouvent pas preneur, les acheteurs potentiels préférant les résidences en milieu urbain et d’une surface « raisonnable » pour un prix d’achat qui demeure stable entre 100.000 euros et 150.000 euros. Un budget qui n’a donc pas ou peu progressé.
Des régions inégales devant les variations de prix
Si la reprise de l’immobilier ancien s’étend à tout le pays, les prix représentent quant à eux une disparité très prononcée selon les régions. Ainsi quand le mètre carré à Paris avoisine les 8.400 euros, des villes de province comme Lyon, Bordeaux ou Lille sont à 3.000 euros le mètre carré et Poitiers ou Clermont-Ferrand ne parviennent pas à dépasser les 2.000 euros le mètre carré.
Le retour des acheteurs étrangers
Ce sont les conditions de crédit qui favorise la reprise de ce marché de l’immobilier ancien. Mais il doit également son essor au retour des investisseurs étrangers. Une clientèle plus aisée qui investit dans les régions facilitant ainsi une reprise de l’activité.
Favoriser l’accession aux ménages modestes
Mais si la hausse de ces transactions immobilières tend à se confirmer, les jeunes ménages et les familles modestes en restent écartées, ne pouvant bénéficient de mesures qui leur permettraient de faciliter la constitution d’un apport personnel. Une mesure mettant en place un différé d’amortissement donnerait à beaucoup d’entre eux, l’opportunité de surmonter les premières années de leur acquisition, grâce à des charges moins importantes. Dans cet esprit, il aurait pu être judicieux que le prêt à taux zéro + donne la possibilité d’acquérir un bien immobilier ancien sans avoir à y réaliser de travaux.
L’immobilier ancien semble donc reprendre sa part de marché profitant de nombreux paramètres et les professionnels voient avec optimisme cette reprise. Les mesures gouvernementales prolongées ou mises récemment en place devraient favoriser cette tendance et permettre ainsi à des bâtiments au charme des années passées retrouver leurs attraits ou leurs atours d’antan permettant par là-même aux régions de s’embellir et se dynamiser.